jeudi 1 février 2007

Communiqué de presse du 1 février 2007 sur les Résidences secondaires en Valais

COMMUNIQUÉ DE PRESSE - 1 Février 2007

Prise de position des hôteliers valaisans sur l’interdiction du Conseil d’Etat de vente aux étrangers :

Chaque jour, les médias relatent la saga des 7 communes touchées par cette interdiction et dénoncent en même temps la pression immobilière sur nos stations touristiques.

Les hôteliers valaisans pensent que :

« Se battre sur la lex Koller, c’est avoir une guerre de retard…. »

La vente aux étrangers n’est pas le cœur du problème, le vrai défi du Valais touristique c’est la proportion inquiétante de résidences secondaires (près de 90% dans certaines stations).

Cette situation découle d’un laisser-aller de certaines autorités communales alors que d’autres ont pris depuis longtemps des mesures de modération. La situation est donc très différente d’un endroit à un autre de notre territoire.

Les inconvénients de l’augmentation vraisemblable du phénomène nous inquiètent, car ils sont nombreux :

  • Augmentation des lits froids
  • Diminution de l’offre d’hébergement
  • Vétusté du parc immobilier
  • Difficulté pour les autochtones de se loger
  • Coût anormalement élevé des infrastructures publiques
  • Dépendance fiscale dangereuse de résidents volatiles
  • Dégradation des paysages et de l’environnement

Lorsque l’on sait que la beauté des paysages est la motivation principale des touristes, les hôteliers sont inquiets du développement immobilier irraisonné dans les régions touristiques.

Nous félicitons les projets d’aménagement de lits commerçants dans des projets portés par des professionnels avérés avec une forte structure commerciale (Intrawest et Transmontagne par exemple). Nous dénonçons d’autre part les projets immobiliers déguisés en lits chauds par des artifices rhétoriques.

Nous comptons sur les autorités cantonales pour faire exécuter au plus vite, des mesures minimales en termes d’aménagement du territoire et de règlement de construction pour éviter, si ce n'est trop tard, que nous ayons bradé notre sol et ainsi tué la poule aux œufs d’or.

« Le sol n’est pas un produit renouvelable et il ne nous appartient pas, il nous est prêté par nos enfants »

Patrick Bérod, Directeur


2 commentaires:

Pierre MICHON a dit…

Je viens sur votre blog avec un an de retard, mais je vous adresse ce lien avec le blog que je viens d'ouvrir à http://chamossaire.blogspot.com où je viens de faire quelques articles à ce sujet.
Je pense sincèrement que ces problèmes doivent avoir des solutions propres à chaque endroit et que vouloir légiférer pour tout le Valais où les situations de Saas-Fee, Verbier, Crans, Anzère ou Grimentz ne sont pas les mêmes sera forcément une mauvaise chose. Comme toute loi visant à "réguler" un marché qui va, à terme mais invariablement, à l'inverse du but recherché.
Quand l'interdiction de la vente aux étrangers fait stagner le marché immobilier, comme à Anzère j'en suis sur, c'est tout le parc immobilier qui en pâtit et donc tout le monde 30 ans après.
Lafontaine disait ne pas pouvoir "contenter tout le monde et son père". Comment vouloir loger à bon marché les employés d'une station dans la station elle-même ? Est-ce sain que de brider le marché immobilier à cause de cela ?C'est la quadrature du cercle. Les stations touristiques du Valais devraient avoir un statut différent des communes qui ne le sont pas. Et en tout état de cause on peut travailler à Anzère et se loger à Botyre ou St Romain à 5 km sur la commune d'Ayent.
Pour ce qui est de l'offre immobilière et des installations à vocation saisonière, je crois plus que les causes sont le pouvoir d'achat de la clientèle potentielle et ses choix dans les loisirs. Aussi sa demande qui évolue et dans l'aspect climatique tout court. Vouloir déjà simplement amortir sur une période de plus en plus courte des installations pour une offre de plus en plus chère sur les seuls utilisateurs devient de moins en moins possible. Croyez-vous qu'il ne s'agit que de lits froids "gelés abusivement" par des propriétaires qui ne feraient pas preuve de civisme. Croyez-vous franchement que si ces propriétaires transformaient ces lits froids en chauds, ils y trouveraient simplement le moindre intérêt ?
Car vous et moi, j'en suis sur, sommes certains que s'ils y avaient intérêts ne serait-ce que sur le plan pécuniaire ils le feraient. Mais qu'un individu ait investi plusieurs centaines de milliers de francs dans un appartement pour le seul usage de la collectivité, il ne faut pas rêver.

Anonyme a dit…

Good for people to know.